Mon arrêt du matin. Un village pueblo comme celui de Taos,
mais isolé sur une mesa, au milieu de nulle part. Autrefois détruit par les Espagnols,
qui y ont construit une mission sur l’antique kiva (pièce circulaire souvent
souterraine, lieu des cultes secrets des Indiens). Laissé à l’abandon, Acoma
Pueblo revit, sous le nom de Sky City, et vit du tourisme. Visite guidée
obligatoire. J’avais oublié combien ce type de visite était lent, que tout
était prétexte à arrêt dans des boutiques, et que le guide racontait toujours
des choses que je sais. Mais j’ai dû accepter.
J’ai trouvé Acoma moins pauvre que les villages hopis. Les
femmes vendent des poteries qu’elles prétendent faites à la main, je n’en crois
rien. C’est du travail industriel, mais si elles gagnent un peu d’argent, tant
mieux. Elles vendent aussi des gosettes aux pommes et aux cerises et du pain
soi-disant cuit au four traditionnel. Le premier mec qui a accepté que je le
photographie m’a donné son adresse internet pour que je lui envoie la
photo !!! Pas d’eau ni d’électricité, mais internet… N’empêche,
l’expérience valait la peine que je m’ennuie en écoutant le guide. Je me rends
compte que j’ai beaucoup appris en lisant Hillermann. L’église (photos
interdites à l’intérieur) est un mélange d’images chrétiennes et de symboles
indiens. On se demande comment peuvent cohabiter ces deux croyances, l’une si
près de la vie, et l’autre si sombre avec ses idées de péché et de culpabilité.
Un Indien très beau (plutôt vieux), qui le savait, demandait
4 dollars pour le photographier. Là je n’ai pas marché. Déjà qu’on paie 10
dollars pour avoir le droit de photographier…
Mais les Indiens sont très gentils en général. Je m’étais
perdue dans les petites routes et j’ai demandé mon chemin à un mec qui montait
dans son pick up. Comme il me disait à droite en montrant la gauche, et l’inverse,
et qu’il voyait ma perplexité, il m’a dit « follow me », et m’a mise
sur la bonne route. Sympa, non ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire