mardi 2 octobre 2012

Ecologie radicale ou écoterrorisme

Tout en préparant le voyage en Syldavie (pardon l'Albanie), je dévore les deux volumes du Gang de la clef à molettes, d'Edward Abbey. Ne s'agit plus d'un essai, mais d'une sorte de polar - on trouve d'ailleurs les deux livres au rayon polars- qui met en scène des écoterroristes, c'est-à-dire des individus qui s'adonnent au sabotage de tout ce qui détruit la nature, celle que connaît Abbey, les canyons de l'ouest américain.
Les deux livres sont passionnants, les héros sympathiques, la critique de société volontairement outrancière (c'est la méthode Abbey), le style brillant, l'humour ravageur. Ce gang invraisemblable a inspiré le mouvement Earth First!, qui s'en revendique dans leur emblème (voir photo). Comme Greenpeace, mouvement pacifiste, prônant la désobéissance civile et les actions de terrain dangereuses et spectaculaires. J'avoue que c'est un domaine où je suis novice, même si je suis avec sympathie les échos dans la presse.
Par ailleurs, ces deux récits servent de prétexte à Abbey pour décrire - avec quel talent !- cette nature sauvage qu'il aime tant. Et le héros principal, George Hayduke (admirez le rappel du mot turco-roumain, haïduc, bandit d'honneur, Robin Hood), une sorte de Tintin ou d'Indiana Jones, qui se tire par miracle des situations les plus difficiles, incarne une figure christique de rédemption. Le meilleur de nous-mêmes, généralement enfoui sous les conventions.

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