mardi 18 septembre 2012

Et si on parlait livres ?

Je n'ai pas manqué de me plonger dans la lecture de la littérature américaine contemporaine - un peu au hasard je l'avoue. J'aime Jonathan Franzen, Paul Auster et surtout Russel Banks, et d'autres moins contemporains comme John Fante. Mais celui dont je veux vous parler est T.C. Boyle.
Prolixe, style éblouissant, culture phénoménale, humour ravageur - voilà de quoi le caractériser. Le livre dont je publie la couverture plonge dans une sorte de biographie de mon architecte préféré, Frank Lloyd Wright. A travers les femmes qui ont partagé sa vie. Une vie incroyable, le grand artiste était aussi un grand salaud, un égoïste à l'ego surdimensionné et un tyran domestique. Tout l'art de Boyle est de nous le rendre finalement presque sympathique...Bien sûr j'ai vibré à la description de Taliesin, cette maison d'avant-garde,  détruite plusieurs fois par un incendie et chaque fois reconstruite plus grande et plus complexe, où il vivait en autarcie avec sa famille et ses disciples, mangeant ses légumes et échafaudant les plans de ses géniales demeures. Il fut l'inventeur des maisons préfabriquées, pour changer des splendides villas luxueuses dessinées pour les millionnaires de l'époque. Rappel : on lui doit le musée Guggenheim à New York et l'hôtel Impérial à Tokyo.

Je ne me pardonnerai jamais de n'avoir pas prévu un jour de plus à Phoenix, pour visiter sa dernière maison, Taliesin West, où il vécut les dernières années de sa vie, maison gardée en l'état, transformée en école d'architecture, bâtie au milieu des cactus, au bord d'un canal pour l'irrigation de la ferme qui lui permettait de vivre en autarcie. Rappel: j'y étais un mardi, et c'était fermé. Comme en France, et inhabituel aux USA.
Encore un détail: Boyle habite en Californie, dans une maison de Frank Lloyd Wright, ça rapporte d'écrire des bouquins...



Sous la neige, Taliesin (Wisconsin), en haut Taliesin West (Phoenix), et dans les bois, la maison de Boyle. Et pour terminer, Boyle himself, pas du tout l'image qu'on se fait d'un rat de bibliothèque...

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