mardi 21 août 2012

Dernière soirée



Au grand canyon, car celle de Las Vegas ne compte pas à mes yeux.
Le temps est resté orageux, pluvieux et frisquet. Au restaurant, j’ai obtenu une fenêtre avec vue sur le canyon, mais la vue était bien triste. C’était l’heure du coucher de soleil, et les nuages cachaient toutes les couleurs. Le grand canyon me disait à sa façon sa tristesse de mon départ. Eh oui ! les beaux voyages ont une fin.
J’ai traîné un peu dans l’hôtel, je ne savais pas me détacher de cette dernière soirée. J’ai ainsi pu lire que les mules que l’on peut louer pour descendre dans le canyon sont aussi historiques que l’hôtel, une race presque aussi grande que des chevaux, et qui ne parlent que l’anglais ; cad qu’il faut être à l’aise sur un cheval pour s’engager dans ce genre de sport, et surtout qu’il faut comprendre le chef de file en cas de danger. Bref, je le savais, pas une activité  pour moi, surtout à 40 dollars l’heure (sans les taxes et le tip). En plus, les mules refusent de porter les gens de plus de 220 machins (je ne comprends rien aux mesures américaines), ce qui se vérifie sur une balance à la réservation.
Mon truc, c’est la marche. Mais les conditions de sécurité n’étaient certes pas réunies en ces deux jours orageux. Sinon, je crois que peut-être je serais descendue jusqu’au premier arrêt intermédiaire. Les solides qui entreprennent la descente du côté nord (le côté sud est plus court) le font en deux jours, il y a un camping à mi-chemin. ET puis ils campent aussi près du Colorado. Comme l’a fait mon amie Françoise dans sa jeunesse. Pour moi c’est trop tard, mais je ne regrette pas, j’ai beaucoup aimé les balades d’hier.
Pour occuper les pensionnaires, le cinéma de l’hôtel programmait Death in Grand Canyon ou How a dream became a tragedy. Charmant.
Je suis rentrée dans mon chalet en voiture électrique, à la disposition des fainéants : il faisait nuit noire et il pleuvait.
Photo : le Colorado vu du Point Royal ; c’est le seul endroit du nord où l’on peut le voir ; pas très claire, la photo, je sais…, 

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