mardi 21 août 2012

Walking in the pines
















Au grand canyon, on n’a pas le choix : c’est soit se balader dans la forêt, soit attaquer le North Kaibab Trail, qui descend dans le canyon. 23 miles et 1800 m de dénivelée, si j’ai bien retenu. Je connais mes limites, très peu pour moi, même une partie. Sentiers défoncés et boueux – les orages et les sabots des mules, averses qui vous tombent sur la tête sans prévenir, et effort trop dur, non, ce n’est pas pour moi. J’aurais pu prendre une mule, me direz-vous ! Franchement, j’ai horreur de me balancer sur le dos d’un animal, surtout en descente.
Bref, j’ai marché sous les pins, et c’était magnifique, surtout le matin, avec le soleil. Dès midi, les orages sont arrivés comme prévu.  J’ai eu beaucoup de chance, j’ai évité la drache, mais pas les photos « atmosphériques », comme dit Eveline. C’est un peu dommage, mais c’est comme ça. Après-midi j’ai pris ma voiture, à l’assaut des points de vue des environs, le point impérial (8 miles), le point royal (20 miles)(le plus beau), et le point de ceci et de cela. Des petites routes qui serpentent dans la forêt.  Magnifique, il n’y a pas de mot. Le Grand Canyon est quelque chose de très spécial, la nature s’est surpassée, et je crois qu’il n’y a rien au monde qui me touche de cette façon.
Un point de vue célèbre – le point sublime – est cependant inaccessible en voiture normale : le chemin n’est pas asphalté ( 18 miles)
J’ai voulu faire une petite marche (facile, 6 km AR) du côté du point royal, mais les rangers interdisaient l’entrée du sentier : un feu avait pris, spontanément (pas rare, d’après eux)… Il était sous contrôle, disaient-ils, mais par prudence, valait mieux aller marcher ailleurs.
La route traversait une partie de la forêt où l’orage avait été violent, et figurez-vous qu’il était tombé de la neige !!!!! Incroyable, de la neige avec 66°F., après un orage… Quelle démesure ! Neige et feu, à quelques miles de distance. Ce pays n’est pas normal.
En conclusion, j’ai marché 12 km, plus tous les chipotages autour des points de vue. Et ce soir, snif, j’ai remisé mon stick et mon tube de Fastum gel. Tout a une fin.
Un mot sur les rangers : c’est un métier formidable, gardien des sites, guides, historiens, géographes, sportifs ; bel uniforme, toujours aimables et serviables, et très présents.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire